Salix helvetica, le saule de Suisse, est espèce botanique de petite taille mais très robuste, originaire des Alpes européennes. Cet arbrisseau buissonnant et compact se reconnaît à sa ramure tortueuse, mais aussi et surtout au duvet blanc-argenté qui couvre son feuillage et ses rameaux, de telle sorte que sa végétation semble intégralement tissée de velours vert amande. Ses chatons soyeux, gris-argenté devenant jaunes au plein épanouissement, paraissent en même temps que le feuillage, en avril-mai. Bien adapté aux petits jardins, et en particuliers aux climats montagnards, il s’épanouit au soleil dans les massifs bien drainés et même dans les grandes rocailles restant fraîches.
Le saule de Suisse appartient à la famille des salicacées. Il s’agit d’une espèce botanique caduque originaire des zones marécageuses et des abords des ruisseaux de haute montagne de toutes les Alpes européennes. Il est également présent en Ecosse et en Norvège. En France, il est répandu dans le Dauphiné et en Savoie. Cet arbuste de petite taille montre un port compact et buissonnant, soutenu par des tiges courtes et noueuses, ramifiées près du sol. A maturité, dans nos jardins de plaine, ce tout petit saule ne dépassera pas 1 m en tous sens. Chez cette espèce, toute la végétation est couverte d’un duvet blanc et soyeux qui masque la couleur vert foncé du feuillage et des rameaux. Le feuillage est caduc, les petites petites feuilles sont disposées de façon alterne vers le sommet des tiges, de forme oblongue à elliptique, mesurant 1 à 3,5 cm de longueur. Le dessus du limbe est de couleur gris-vert, couvert de poils soyeux. L’envers est plus clair, particulièrement tomenteux, et montre une nervure médiane marquée. La floraison, très ornementale, a lieu en mars-avril, juste avant ou en même temps qu’éclosent les feuilles, selon le climat. Naissant de gros bourgeons jaunes, les fleurs mâles de ce saule sont réunies en chatons ovoïdes de 5 cm de long. Les inflorescences femelles, portées par des sujets distincts, sont un peu plus courtes. D’abord argentés et soyeux, ils libèrent ensuite de nombreuses étamines jaunes. Cette floraison est appréciée des abeilles qui viennent y chercher pollen et nectar. Elle laisse place à la formation de capsules qui s’ouvrent à maturité pour libérer des graines munies de soies.
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Aussi ravissant en isolé, en massif qu’en haie basse, le saule de Suisse, forgé dans un bois noueux, possède le charme unique et un peu rude des plantes montagnardes. Sa belle végétation duveteuse et argentée sera mise en valeur dans un environnement sobre et minéral ou en prairie fleurie, accompagnée de plantes choisies pour leur robustesse. Cet arbrisseau a également sa place dans les jardins contemporains, souvent urbains et de petite taille. Taillez-le tous les trois ans après la floraison pour le forcer à s’étoffer et à produire de nombreux rameaux florifères. On peut par exemple l’associer à des vivaces et arbrisseaux montagnards comme la sarriette, les hélianthèmes; Cytisus purpureus, Arabis, Alyssum, campanules. Dans une haie libre dont le sol drainé restera frais, on peut l’associer à des arbustes à floraison printanière comme les cerisiers à fleurs, pommiers d’ornement ou encore des Berberis pourpres. Pensez à composer des bouquets avec ses rameaux garnis de chatons soyeux. Dans un vase, ils accompagnent en beauté ceux du Prunus triloba, des autres cerisiers et pruniers à fleurs que la chaleur de la maison réveillera.
N’oublions pas les variétés « utiles » comme le saule des vanniers, parfait pour constituer une haie sauvage sur laquelle on peut se fournir en longs rameaux flexibles et colorés pour constituer des haies tressées vivantes et autres objets de vannerie. L’écorce de saule est tout aussi connue pour avoir donné le médicament Aspirine, un excellent fébrifuge et antidouleur qui fluidifie le sang, employé même si la molécule la saliciline est aujourd’hui synthétisée et remplacée par l’acide acétylsalicylique.
Chatons de saules
Ce sont des arbres caduques parmi les premiers à débourrer au printemps puis les derniers à perdre leurs feuilles. Avec trois cent espèces allant du grand arbre de parc comme le saule pleureur au sous-arbrisseau prostré, à port élancé, tortueux chez le Salix matsudana ‘Tortuosa’ ou buissonnant, à feuillage argenté ou panaché de rose comme le saule crevette, ce genre offre une diversité souvent insoupçonnée qui lui permet aussi d’entrer aussi dans les petits jardins. Ceux qui nous sont familiers, tels le saule blanc Salix alba ou le saule marsault sont cultivés depuis toujours pour leurs qualités ornementales, pour leur bois souple utilisé en vannerie ou pour leur caractère drageonnant si efficace pour fixer les berges des cours d’eau. Tous les saules portent des fleurs en chatons mâles ou femelles sur des sujets distincts, des feuilles étroites, ils ont en commun une préférence pour les sols frais à détrempés et les expositions ensoleillées. On les aime pour leur croissance rapide, leurs qualités ornementales qui les rendent souvent intéressants tout au long de l’année, ainsi que pour leur facilité de culture. On le sait peu, mais quelques espèces et variétés sont adaptées au climat montagnard ou encore aux Midi méditerranéen.

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