Le Morus alba ‘King’s White’ est une sélection de Mûrier blanc rare en culture, prisée pour sa productivité, ses fruits pâles de gros calibre et de bonne qualité gustative. Arbre fruitier original, il constitue aussi un excellent arbre d’ombrage en raison de son feuillage caduc dense et luxuriant, vert clair virant au jaune d’or en automne. Les sujets âgés, qui gardent la mémoire de nombreuses tailles en têtard, présentent souvent un tronc creux, torturé, réellement pittoresque. Les fruits du mûrier ‘King’s White’ sont récoltés du printemps à l’été, lorsqu’ils deviennent presque blancs et légèrement translucides. Ils sont juteux, de saveur sucrée, avec un petit goût de miel. Très rustique, résistant à la chaleur et à la sécheresse, cet arbre au système racinaire puissant préfère les sols profonds, mais drainés. Ses feuilles servent de nourriture aux vers à soie depuis des temps immémoriaux.
Le mûrier ‘King’s White’ appartient à la famille des Moracées. Selon les nomenclatures, on l’appelle Morus macroura, Morus alba var. laevigata ou encore Morus laevigata. Ce mûrier est originaire de l’Himalaya indien et du Pakistan, cultivé ailleurs. Dans la nature, on le trouve jusqu’à 1700 m d’altitude : c’est une espèce très résistante au froid. Comme tous les arbres de la famille des moracées, il produit dans ses tissus un latex. Le mûrier blanc fut introduit en France à la fin du XVᵉ siècle, permettant le développement de la sériciculture.
Le Morus ‘King’s White’ est un arbre d’allure trapue qui possède un tronc court et épais, surmonté d’une couronne étalée un peu irrégulière s’il n’est pas taillé. On a davantage l’habitude de le voir modelé en tête arrondie et compacte après élagage. Sa croissance est rapide durant les premières années, puis elle ralentit. Il peut atteindre 10 m en tous sens. Son écorce, gris clair, se craquelle pour devenir plus épaisse, elle se colore ensuite de gris-brun. Les feuilles, caduques, sont polymorphes, c’est-à-dire que leur aspect peut être différent selon leur position sur les rameaux. Elles mesurent 6 à 8 cm de diamètre, 10 à 20 cm de longueur, et sont alternes, pétiolées, soit simples et cordiformes, soit découpées en 3 à 7 lobes plus ou moins profonds, à marge irrégulièrement dentée. Le limbe, luisant sur la face supérieure, est de couleur vert clair virant au jaune or en automne. Le Mûrier blanc développe, en mars-avril, des fleurs mâles ou femelles en des endroits différents d’un même pied. Sa discrète floraison est constituée de chatons mâles ou femelles composés de minuscules fleurs vert-jaune. En juin-juillet, les fleurs femelles donne des fruits charnus, mesurant jusqu’à 10 cm de long. Leur couleur passe du vert au jaune pâle puis au presque blanc à maturité. Ils sont comestibles, mais aussi très convoités par les oiseaux. Le système racinaire de cet arbre, à la fois pivotant et traçant, apprécie peu les transplantations. Sa puissance implique qu’on le plantera à une distance respectable des constructions. Sa durée de vie peut atteindre ou même dépasser 150 ans.
Le Morus alba ‘King’s White’ pousse dans un sol fertile, bien travaillé et bien drainé, en situation chaude et ensoleillée. Il supporte bien la pollution, mais redoute le bord de mer et les embruns. Les terres incultes bénéficieront de sa présence, car ses feuilles enrichissent progressivement le sol chaque automne. Traditionnellement utilisé en arbre d’alignement, on peut tout à fait le planter dans une haie fruitière, par exemple en compagnie de pruneliers, mirabelliers, néfliers, viornes et cornouillers, pour le plus grand bonheur des oiseaux. Il peut faire un beau spécimen, planté en isolé au milieu de la pelouse, ou près de la terrasse pour l’ombre salutaire qu’il offre en été, d’autant plus que ses fruits ne tâchent pas le sol. Il est également utile sur des talus pour lutter contre l’érosion des sols. Ses feuilles servent de nourriture aux vers à soie et il supporte très bien la taille.
Les fruits du mûrier blanc ‘King’s White’ seront consommés frais ou cuits. Ils sont beaucoup plus sucrés que les fruits du mûrier noir. On les utilise pour faire des confitures et des gelées, ou pour garnir des tartes. Ils apportent une petite touche sucrée aux salades estivales et de la douceur aux salades de fruits. Leur saveur s’accorde à celles des mûres (ronce sauvage ou mûre des jardins) et à celles des fruits à noyaux : abricots, prunes et autres pêches. Ceux qui apprécient le sucré-salé les emploieront pour accompagner le porc, le canard ou le gibier. Associez-les aussi au basilic, à la menthe, aux épices employées en pâtisserie, à la roquette, à la crème et au mascarpone, mais aussi aux agrumes.
Les mûriers ont été cultivés depuis des temps immémoriaux pour leurs fruits juteux et sucrés appelées… mûres. Mais ils ont aussi revêtu une importance économique non-négligeable en Asie et en Europe notamment concernant la sériciculture, l’élevage des vers à soie.
Boudés et oubliés depuis quelques décennies, ils sont pourtant des petits arbres charmants et pittoresques. Assez rustiques pour être cultivé sur tout le territoire pourvu qu’on leur donne une terre bien drainée, ils se révèlent en outre très résistants à la chaleur et à la sécheresse.
Essence de soleil avant tout, les mûriers se retrouvent bien à leur place trônant fièrement au centre d’une pelouse y apportant alors un sain ombrage bienvenu en été, surtout dans le chef d’un mûrier asiatique au feuillage et à la ramure particuliers : le Mûrier à feuilles de Platane. Mais on peut les tenter aussi au sein d’un verger ou pourquoi pas carrément dans une haie libre fruitière et originale.
Ces petits arbres prospèrent dans toutes terres riches, restant assez fraîches en été mais bien drainées à une situation bien ensoleillée mais bien protégée des vents froids.

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