Callistemon Salignus – Rince Bouteille – Melaleuca Salicina

Le Callistemon salignus, appartenant depuis peu au genre Melaleuca, est arbuste australien est très accommodant,rustique jusqu’à moins -7°C, tolérant aussi bien les sols ponctuellement secs et pauvres que frais à gorgés d’eau. Il forme une brassée de tiges arquées, couvertes de longues feuilles lancéolées et de quantité de fleurs blanches qui ressemblent à des petits goupillons, du printemps à l’automne. Sa culture en pleine terre est à réserver aux climats doux, océaniques ou méditerranéens. Mais il accepte très bien la culture en grands pots, à remiser l’hiver partout ailleurs.

Originaire des côtes du sud de l’Australie et de Tasmanie, le Melaleuca parsème les landes marécageuses et battues par les vents, jusqu’à 1500 m d’altitude. Le nom du genre Melaleuca est tiré du grec qui signifie noir et blanc, caractérisant son écorce foncée au niveau du tronc, blanche au niveau des branches. Il appartient à la famille des myrtacées, tout comme ses cousins australiens les Leptospermum et les Eucalyptus, et ses parents méditerranéens le Myrtus. Il pousse à l’état naturel dans des régions au climat doux de type océanique, mais aussi dans les zones ponctuellement sèches, le plus souvent sur sol pauvre en minéraux, lessivé, plutôt acide, mais sur sous-sol calcaire. C’est avec le Melaleuca qu’est produite l’huile essentielle de Niaouli.

Le Callistemon salignus forme un arbuste ramifié, pouvant atteindre jusqu’à 1,50 m de hauteur à maturité pour une largeur de 4 m, parfois plus en pleine terre dans des conditions optimales. Cet arbuste à branches retombantes porte des longues feuilles aromatiques au froissement, alternes. Leur couleur varie du vert-bleuté au vert-gris. Le feuillage juvénile est d’un joli rose-rouge. Les fleurs, légèrement parfumées, mellifères et nectarifères, paraissent de mai à juillet, même si cela varie considérablement selon le climat. Les fleurs sont composées de longues étamines blanches. Elles sont regroupées en épis de 4 à 10, qui prennent la forme de petits goupillons à l’extrémité des rameaux. Elles produisent des capsules ligneuses, enfoncées dans l’écorce, renfermant des graines qui mettront un à deux ans avant de mûrir.  Cet arbuste peut être légèrement taillé après la floraison, de mai à juillet.

Le Callistemon salignus, une fois installé, s’adapte à presque tous les sols, même calcaires, gorgés d’eau ou secs en été. Il résiste à des gelées de l’ordre de -7°C mais les parties aériennes peuvent être abîmées dès -5°C. Il faut lui trouver un endroit abrité, en plein soleil mais pas en situation trop brûlante. Il supporte bien les embruns, ce qui fait de lui un très bel arbuste de haie mixte (de taille modeste) pour les jardins de bord de mer. On le plantera en isolé ou en massif, associé aux Grevillea, Leptospermum… Il peut aussi entrer dans la réalisation d’une haie persistante en compagnie de Myrtes, céanothes persistants, de grands cistes (Cistus laurifolius, Citus (x) aguilari), de Feijoa, de Lauriers roses et autres lavandes… Dans une région aux hivers très froids, la plante sera cultivée en pot et abritée hors gel durant tout l’hiver.